Quelles solutions pour les entreprises face au Quiet Quitting ?

Depuis la pandémie du Covid-19, le monde du travail assiste à l'émergence d'un phénomène qui inquiète les dirigeants d'entreprise : le quiet quitting ou la démission silencieuse. Mais, de quoi s'agit-il exactement et comment les entreprises peuvent-elles s’en prémunir ?

Le quiet quitting ou lorsque l'on s'en tient à ce pour quoi on est payé
Généralement, dans le cadre de son travail, un employé peut être amené à faire plus que ce qui est convenu dans son contrat de travail. Les valeurs traditionnelles prônent un investissement à 100 % dans son travail, et ce, même en l'absence d'une gratification quelconque (prime, versement d'heures supplémentaires, etc.). Dans la réalité, cet engouement peut être motivé par d'autres facteurs, comme le besoin d'appartenance ou de reconnaissance au sein de l'équipe, notamment. D'autres aiment tout simplement s'impliquer dans leur travail sans rien attendre en retour de la part de leurs employeurs, par goût du travail bien fait ou/et par solidarité avec le groupe.

Aujourd'hui, pourtant, de nombreuses entreprises font face à un réel désengagement de la part de leurs collaborateurs. Désormais, une grande majorité des salariés se contentent de faire ce pour quoi ils sont payés. Ici, il s'agit tout simplement pour un employé de s'en tenir aux clauses de son contrat, et pas plus. 37% des Français seraient atteints par cette attitude, selon un sondage de l’Ifop. Cette situation inquiète véritablement les chefs d’entreprise, car le désengagement d’un collaborateur peut aboutir à une démission totale si aucune action n’est menée pour y remédier.

Quiet quitting : en quoi cela consiste ?

Le quiet quitting résulte principalement d'une baisse de motivation, induite, entre autres, par le manque de considération financière et de reconnaissance face au travail réalisé. Il peut aussi être la conséquence d'une injustice au travail : discrimination, répartition inéquitable des rémunérations, des décisions prises sans avoir consulté l'employé, des relations tendues avec la hiérarchie ou les autres collaborateurs... Il est enfin histoire de génération, les jeunes étant bien plus représentés par cette tendance.

Ne se sentant pas reconnu et valorisé, un employé ne cherchera plus à se surpasser. Au contraire, il va limiter son investissement dans l'entreprise en ne fournissant que le travail pour lequel il est rémunéré. Il s’abstient d’effectuer les petites tâches qui mettent de l’huile dans les rouages, permettent de mettre de l’âme au travail, de se sentir appartenir à un groupe et de nourrir le sens que l’on donne à son activité au sein de l’entreprise. Une baisse de la productivité globale va se ressentir rapidement si les salariés ne s’impliquent plus dans leur travail. Le quiet quitting représente ainsi un phénomène qui porte préjudice aux entreprises.

Comment faire face au quiet quitting ?

Subir ce phénomène n’est pas une fatalité à condition d’agir. En effet, si rien n’est fait, le glissement vers des démissions en bonne et due forme paraît inéluctable. Pour y faire face, toute entreprise doit se poser les bonnes questions. Elle se doit de proposer des conditions de travail incitant l’implication des collaborateurs et favorisant leur bien-être. Il est important de commencer par se mettre à l'écoute de ses employés afin de comprendre l'origine de cette baisse de la productivité et de ce désengagement. Les employeurs ont à admettre que l’engagement de mauvaise qualité qu’ils observent chez certains de leurs collaborateurs s’est constitué au long cours, dans le passé. Il faut dès lors créer un cadre de travail épanouissant en tenant compte des doléances des uns et des autres.

Source : Article sur le Quiet Quitting

Crédit photo : Nenad Stojkovic