Les Français de plus en plus adeptes du télétravail
29 % des Français occupent leur poste en mode télétravail, c’est ce qui ressort de l’étude Malakoff Mederic Humanis (MMH) réalisée sur un panel de 1 604 salariés entre le 30 novembre et le 11 décembre 2018. On remarque une hausse de 4 points par rapport aux données récoltées en 2017, ce qui démontre que cette organisation évolue favorablement, malgré une certaine réticence des managers.
On observe également que c’est surtout le télétravail déjà institué dans les entreprises qui s’est développé et a touché d’autres catégories de salariés. Le nombre d’entreprises adeptes de ce fonctionnement n’a guère évolué.
Le télétravail est plus marqué chez les cadres
Parce qu’ils sont plus souples dans l’organisation de leur temps tout en étant plus autonomes, 50 % des télétravailleurs sont des cadres. Ce mode de travail n’est toutefois pas permanent, puisqu’ils accomplissent leurs missions hors de leurs locaux de travail pendant 7 jours par mois en moyenne. 58 % des sondés affirmaient qu’ils évoluaient en mode télétravail 4 jours par mois. Ils sont 22 % à choisir de ne pas travailler au bureau pendant plus d’un jour par semaine. Enfin, seuls 20 % des employés exercent leur profession entièrement à distance.
Ce mode d’organisation est nettement apprécié des cadres, parce qu’il leur permet de mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle tout en améliorant leur productivité. Ils profitent d’horaires plus souples, ils ne perdent plus un temps considérable dans les transports et enfin, ils économisent sur le repas de midi.
D’une manière générale, ce mode d’organisation produirait un grain de bien-être sur les salariés, une possibilité d’équilibrer leur vie personnelle et professionnelle. 9 télétravailleurs sur 10 estiment de plus qu’ils sont plus efficaces en adoptant ce mode de travail. Ils se sentent plus productifs, plus investis dans leurs tâches. Il permettrait de lutter contre l’absentéisme, selon 49 % des dirigeants.
Les adeptes du télétravail préfèrent travailler à la maison
92 % des salariés qui travaillent à distance exécutent leurs tâches chez eux. 61 % affirment qu’ils travaillent dans un endroit aménagé. 35 % d’entre eux évoluent en revanche dans un bureau satellite de leur compagnie. 21 % préfèrent travailler dans d’autres endroits comme les centres de coworking ou tout espace connecté. 15 % effectuent leurs tâches auprès d’un client au moins 1 fois par semaine et enfin 11 % sont à l’œuvre dans leur véhicule en attendant un prochain rendez-vous.
Les managers réticents, pourquoi ?
Si 92 % des télétravailleurs sont convaincus que le fait de ne pas toujours pointer présent dans leur entreprise améliorerait leur qualité de vie, 20 % des managers semblent résister à cette évolution. Outre le fait que certains postes ne se prêtent pas au télétravail, les raisons les plus évoquées par les managers sont les suivantes :
- 45 % avancent les risques inhérents à la sécurité des appareils informatiques et la préservation de la vie privée des employés
- 31 % sont tout simplement réfractaires à ce mode de travail
- 28 % craignent les pressions et les démarches administratives à réaliser dans le cadre de l’installation d’une convention collective
- 22 % redoutent une remise en cause des rapports hiérarchiques.
Il est vrai que des effets pervers peuvent se produire dans le travail à domicile. Des risques existent : surcharge de travail, empiètement de la vie professionnelle sur la vie personnelle, sédentarité, etc. Pour les managers, il nécessite dans la plupart des cas une formation spécifique qui leur permette de gérer une équipe à distance, de maintenir le lien entre les membres de leur équipe et de s’assurer que le travail est bien fait tout en accordant leur confiance.
Sources :
Article sur le site Cadremploi
Étude de Malakoff Médéric Humanis